samedi 8 septembre 2012

Le dilemme gestion collective / apprentissage des compétences

Pour rendre possible la gestion collective des compétences, la démarche habituelle est de constituer un Référentiel de compétences. Une compétence définie à partir de son contexte d'exercice sera jugée à partir d'un référentiel de l’ensemble des compétences d’un métier.

La limite de cette démarche tient à l’impossibilité d’apprécier l’apprentissage des compétences. Dans l’année N, le référentiel juge quelles sont les compétences qui sont les plus performantes. Dans l’année N+3, le nouveau référentiel juge quelles sont les compétences qui sont les plus performantes. 

Le jugement reste analytique et extérieur à la dynamique de constitution des nouvelles compétences. La méthode de construction du référentiel est déconnectée de la façon dont les compétences se donnent à elles mêmes des critères d'évalution.

En gérant par la sélection des "points d'arrivée"listés dans le Référentiel de l'année N+3 les compétences "valables", on rejette dans l’ombre les anciennes compétences qui sont qualifiées alors d’"inefficaces". On s’interdit de comprendre comment les compétences « inefficaces » ont pourtant été des étapes vers les compétences "performantes". Cela amène à renoncer à intervenir sur le processus de renouvellement des compétences, sur la dynamique de l’apprentissage.

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